Bovins allaitants : un fonds pour soutenir l’installation
Les porteurs de projets d'élevages de bovins allaitants peuvent désormais solliciter « Élevons pour l’Avenir » dans les Pays de la Loire. Ce fonds de dotation est alimenté par des dons, principalement d’entreprises de la filière.
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Après un premier parcours professionnel dans le secteur du tourisme, Jérôme Fouché a choisi de revenir à l’agriculture. En mai dernier, à 34 ans, il a repris l’élevage de son père à La Chapelle-sur-Oudon dans le nord-ouest du Maine-et-Loire. Naisseur-engraisseur, Jérôme élève 130 mères charolaises et leur suite. Il est installé sur 147 hectares dont 118 hectares de prairies. « Jérôme est le premier éleveur qui s’installe avec notre soutien », s’est félicité, le 25 septembre 2023, Sébastien Valteau, président d’« Élevons pour l’Avenir ». Lancé en février 2023, ce fonds de dotation accompagne, sous certaines conditions (lire l'encadré), les projets d’installation en viande bovine, conventionnels ou bio.
En pratique, le fonds intervient via un prêt d’honneur à taux zéro. Son montant est de 50 000 € au maximum. Il est remboursable sur dix ans à raison de 250 € par mois les cinq premières années, puis de 583 € par mois. « Notre démarche d’accompagnement intègre également un système de parrainage. » Concrètement, le parrain ou la marraine est un éleveur en activité qui s’engage à accompagner le candidat sur trois ans. Jérôme Fouché a sollicité Cyrille Freulon. Proche en âge, adhérent de la même Cuma, l’éleveur de Gené est plus expérimenté et surtout un « engraisseur né ». « Cela devrait m’aider à progresser sur ce volet », estime Jérôme.
Soutien des bouchers
« Élevons pour l’Avenir » est un organisme d’intérêt général. Comme tel, il est habilité à collecter des dons et à établir des reçus fiscaux. « Notre objectif est de rassembler suffisamment de fonds pour accompagner cinq projets cette année (250 000 €), quinze en 2024 (750 000 €) et 30 en 2025 (1 500 000 €) », précise Corinne Rufflin, responsable du partenariat et du mécénat. Les premiers à s’être manifestés ont été les artisans-bouchers, plus précisément l’Association des maîtres bouchers du terroir. Basée à Angers, l'organisation regroupe une quarantaine de professionnels ligériens.
« Depuis cinq ans, nous soutenions déjà, via le Fonds régional d’initiatives pour l’installation, l’installation d’artisans bouchers, explique Daniel Lemesle, son vice-président. Appuyer celle des éleveurs est une suite assez logique. » Le 25 septembre, par la voix de son président, Bovineo, le groupement de la Coopérative agricole de Vendée (Cavac) a également fait connaître son soutien à hauteur de 50 000 €. « Élevons pour l’Avenir est un projet de filière. Tous ses acteurs ont pour vocation de l’abonder », rappelle Sébastien Valteau.
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